Le malheur de l’Occident est de n’avoir jamais rencontré un autre en face de soi, qui lui dise ce qu’il est... Il est grand temps que, venant d’autres cultures, ne pratiquant pas, ou pas encore, les mêmes jeux de langage, les mêmes jeux formels, des observateurs, des créateurs, inventeurs de mots, maîtres du langage, maîtres de la croisée des chemins, témoins de l’altérité, nous aident à nous reconnaître, en nous nommant, en nous disant, à leur tour, qui nous sommes, et à nous orienter en sortant de l’autisme et de la confusion qui caractérisent les relations de l’Occident avec le reste du monde.

Alain LE PICHON.